Identifier les arbres à abattre en forêt privée


 

Vous êtes propriétaire d’un lot boisé et vous désirez procéder à une récolte de bois, mais vous ne savez pas quels arbres sélectionner. Cette fiche d’informations peut certainement vous aider! 

 

 

Qu’est- ce que le martelage?

Le martelage est une technique de marquage des arbres réalisée par un professionnel forestier. C’est une façon de transposer la stratégie d’aménagement élaborée par un ingénieur forestier en fonction de vos objectifs, et ce, directement sur le terrain.

Pour ce faire, on emploie l’une de ces deux variantes de martelage : 

 

Le martelage positif

Le martelage positif sert à identifier des arbres ou des secteurs à protéger. Il peut s’agir d’arbres d’avenir ou d’éléments importants pour la biodiversité comme des chicots, des arbres vétérans, des espèces rares ou vulnérables, des nids de rapace, des zones sensibles, des écosystèmes forestiers exceptionnels ou des bandes riveraines. Pour ce faire, on utilise généralement du ruban, mais il est important de le retirer après les travaux, car le ruban peut causer des blessures aux arbres à long terme.

 

Le martelage négatif

Le martelage négatif consiste identifier les arbres ou les secteurs de forêt à récolter. Le choix des arbres dépend alors des objectifs des travaux. Dans la majorité des cas, les arbres marqués sont des arbres morts, dépérissants, présentant des défauts importants ou nuisant à des arbres d’avenir et de valeur. Dans ce type de martelage, on utilise plutôt de la peinture. On fait une marque à hauteur des yeux pour l’abatteur et une seconde au pied qui est utile lors de la vérification de l’exécution des travaux. 

 


Il est important de bien communiquer avec son professionnel forestier afin qu’un martelage positif ne soit pas interprété comme un négatif, surtout si on utilise une combinaison des deux. 


 

Pourquoi faire marteler?

Faire marteler, c’est profiter de l’expertise des techniciens, technologues et ingénieurs forestiers qui se sont spécialisés dans l’évolution de la forêt. Ils peuvent identifier les défauts et évaluer les conséquences de ceux-ci à long terme : détérioration de la santé de l’arbre, de la qualité de son bois ou sans effet notable. Ils peuvent vous aider à atteindre vos objectifs plus rapidement et plus efficacement. 

 

Types d’arbres en forêt

Dans une forêt, il peut y avoir des arbres matures, des arbres d’avenir, des arbres de remplissage (qui aident les arbres d’avenir contre insolation et le chablis, qui contribuent à élagage naturel, qui limitent l’envahissement de plantes indésirables, etc.), des arbres nuisant aux arbres d’avenir et des arbres morts ou affaiblis (foyer possible d’infestation ou danger pour la circulation en forêt).

 

Caractéristiques d’un arbre d’avenir

  • Fait partie ou a le potentiel d’atteindre l’étage supérieur de la canopée

  • Est vigoureux et de belle qualité : bonne croissance, possède une cime bien développée, absence de signe de maladie, de pourriture sur l’écorce, de champignons, de trous de pics, d’écoulements ou de fentes

  • Tronc rectiligne 

 

 

Les principes de base d’un bon martelage

 

1. Respecter la structure et la dynamique naturelle

Il est important de considérer la structure naturelle de la forêt. Certaines sont équiennes, c’est-à-dire que les arbres ont majoritairement le même âge et la même taille. Puis, il y a les forêts inéquiennes qui comportent des arbres d’âge et de taille variés. Il faut aussi considérer la dynamique naturelle et la quantité de lumière qui pénètre dans le peuplement. Par exemple, une trop grande quantité de lumière au sol pourrait favoriser la croissance d’espèces indésirables. 

 

2. Évaluer la quantité d’arbres à prélever

Il existe des limitations quant aux quantités ou volumes d’arbres qu’il est permis de récolter. Pour ce faire, il faut communiquer avec sa municipalité. Ensuite, la quantité établie dépend de l’objectif de la coupe. Par exemple, une récolte visant à dégager les tiges d’avenir est généralement inférieure à un aménagement dont l’objectif est de stimuler la régénération. 

 

3. Établir les priorités de récolte

Il faut établir le risque des arbres à mourir ou à se dégrader. Cela dépend de la longévité de l’arbre, de sa résistance aux insectes et aux champignons, ainsi que des défauts présents sur l’arbre. Ensuite, on sélectionne les arbres à marquer parmi ceux dont les risques sont les plus élevés. Il existe quatre niveaux de risque. 

 

Arbre en perdition : 

Arbre ayant un défaut très important, risquant de se renverser, de se rompe ou de mourir sur pied avant la prochaine coupe


Arbre en décroissance : 

Arbre ayant un défaut qui risque de faire diminuer le volume de bois marchand, telle la carie, mais dont la survie n’est pas compromise

 

Arbre en croissance :

Arbre ayant peu de défauts et dont le bois marchand ne devrait pas se dégrader d’ici à la prochaine récolte

 

Capital forestier :

Arbre dont la tige est saine et qu’on désire conserver

 

 

Exemple de défauts

 

 

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