Histoire d'une plantation de chêne et réflexion sur l'application du programme d'aide


Cet article décrit notre projet personnel de plantations situé sur notre propriété de 49,3 ha à Cap-Saint-Ignace, à la jonction des basses terres du Saint-Laurent et du Piémont des Appalaches. Découvrez, étape par étape, la réalisation de notre projet ainsi que nos conclusions pour d’éventuels projets et réflexions sur le programme d’aide aux travaux forestiers. 


 

La propriété a été acquise en 1976. Jusqu’en 1989, le terrain a été utilisé par un producteur agricole voisin pour la culture.  Les superficies étant trop petites et non rentables pour y pratiquer une agriculture extensive moderne, sans compter notre manque d’intérêt pour cette activité, nous avons donc décidé de planter des arbres afin d’éviter que ces parcelles ne deviennent des friches. Nous avons opté pour la plantation de feuillus par choix, mais aussi parce que nous avions entendu dire que le ministère des Ressources naturelles de l’époque avait un programme de production de feuillus.

Au départ, l’objectif était d’occuper le sol, et ce, en croyant naïvement que le travail de suivi s’apparentait à celui des résineux. Notre passion s’est développée au fur et à mesure que nous intervenions sur les arbres et que nous constations l’impact positif de nos interventions. À partir du moment où Internet est débarqué dans nos vies (en 1997), nous avons été en mesure de constater qu’ailleurs, surtout en Europe, il s’y pratiquait une sylviculture des feuillus nobles raffinée, issue d’une longue pratique sur le terrain. Des lectures de travaux de recherches de spécialistes en sylviculture de feuillus belges et français, notamment, et quelques visites de plantations européennes nous ont convaincus de nous inspirer de ces modèles sylvicoles. Si en sylviculture de résineux on cultive la forêt, en sylviculture de feuillus, c’est chacun des arbres que l’on traite et que l’on sculpte en quelque sorte.

Même si nous avons effectué plusieurs opérations dans le cadre de ce projet, disons-le, en vain, en raison du manque de connaissances et d’expérience, le plaisir de travailler et d’avancer malgré tout l’a toujours emporté. Au fond, nous disions-nous : « travailler ses boisés peut-être aussi agréable, satisfaisant, bon pour la santé physique et mentale et même un peu plus payant que de jouer au golf, à moins bien sûr de s’appeler…Woods! ».

 

HISTORIQUE DES PLANTATIONS

Les travaux furent basés sur le premier plan d’aménagement forestier réalisé par les Conseillers forestiers de la Côte-du-Sud inc., plan qui est mis à jour par la même équipe depuis. Des chênes rouges et des frênes blancs ont été plantés entre 1991 et 1996. Il n’y a pas eu de véritables mélanges d’essences, une parcelle étant attribuée par essence à chacune des années de plantation. Quelques centaines d’érables à sucre ont aussi été mis en terre.

L’entretien et le suivi des frênes ont été abandonnés en 2009 lorsqu’il devint évident que nous ne pourrions pas freiner l’avancée mortelle de l’agrile du frêne. Les érables à sucre n’ont pas connu de succès non plus. Ils avaient été plantés dans des sols inadéquats, à savoir des loams mal drainés.

 

OPÉRATIONS DE PLANTATION

Tous les arbres ont été plantés sur d’anciennes terres en culture de qualités variables. Il n’y a pas eu d’analyses de sol d’effectuées avant de planter. On nous a laissé le choix de planter les essences disponibles sans nous informer des critères à prendre en compte. Les parcelles plantées ont été labourées à l’automne précédant la plantation et hersées au printemps suivant (travaux à forfait subventionnés). Mis à part ces deux opérations, aucune des parcelles n’a fait l’objet de travaux particuliers, par exemple le drainage.

Les parcelles de chênes rouges ont été installées en 1991, 1992, 1993 et 1996. En 1994 et 1996, nous avons fait du regarni où nécessaire, principalement dû à des plantations dans des sols inappropriés aux espèces. Les arbres ont été plantés à une distance de 2 m et nous avons laissé 3 m entre les rangs, deux exigences du Ministère. Si on compte les chênes, les frênes et les regarnis, ce sont environ 30 000 arbres qui ont été plantés pendant cette période (arbres subventionnés).

Au moment de planter, nous avons installé un paillis de 60 cm2 en plastique non biodégradable autour de la plupart des arbres, mais également un certain nombre de paillis en carton biodégradable pour contrer la concurrence de la végétation herbacée (paillis subventionnés). 

 

TRAVAUX D’ENTRETIEN ET DE SUIVI

Les travaux d’entretien et de suivi qui sont décrits ci-dessous s’appliquent aux plantations de chênes et de frênes. Pour les parcelles de frênes, nous avons cessé les entretiens en 2009, puis nous avons planté au travers de certaines d’entre elles 500 bouleaux jaunes en espérant qu’ils prennent le relais lorsque les frênes auront disparu. 

Protection contre les rongeurs

Dès le printemps 1992, nous avons constaté des dégâts causés par les mulots pendant l’hiver. Ces derniers rongent l’écorce des jeunes plants et les font mourir. Pas tout à fait, car il est possible de leur donner une seconde chance. Il suffit de sélectionner le plus beau des rejets de souche à la fin de la saison. Ça nous a fait réaliser qu’il faut protéger les plants si nous voulons avancer. Au fil des ans, nous avons installé environ 
10 000 protecteurs : grillage métallique, en rouleau de 15 m, ayant des carreaux de 1,5 cm2 que l’on découpe en pièces de 30 cm par 60 cm (protecteurs subventionnés). Nous les avons positionnés de manière à protéger un arbre sur deux. 

Fauchage

Une fois par été, nous fauchons la végétation qui envahit l’espace compris entre les rangs et autour des plantations (opérations subventionnées les premières années). 

Taille de formation et élagage

Les années subséquentes furent consacrées à la taille de formation des arbres, au début avec un sécateur manuel puis avec un sécateur à manchons. Nous avons effectué la taille à la fin août, au début de l’automne et tôt au printemps, avant le débourrement des bourgeons. Peu après, en tenant compte de leur état d’avancement, nous avons commencé l’élagage des arbres. Pour tous les arbres, nous avons utilisé un sécateur à manchons et plus tard, une scie à élaguer montée sur une perche télescopique. 

L’élagage des arbres s’est échelonné sur une période d’environ 15 ans. L’opération est aujourd’hui à toute fin pratiquement terminée. La hauteur moyenne de l’élagage des arbres restants avoisine les 5 m. 

Retrait des protecteurs

À la fin des années 1990, nous avons commencé à retirer les premiers protecteurs contre les rongeurs. Dans notre secteur, à l’époque, les dommages causés par le brout des cervidés n’étaient pas encore assez importants pour justifier une protection particulière, ce qui ne serait plus le cas aujourd’hui.

Éclaircie

Nous avons commencé à éclaircir les parcelles de chênes en 2007. Au début, nous avons fait du dépressage sur les moins beaux sujets affectant les plus beaux. Environ 35 % des arbres ont été retirés la première année. Nous avons répété l’opération chaque automne depuis, et ce, avec le même objectif. Nous en retirons évidemment de moins en moins chaque année. Le bois récolté jusqu’ici, en raison de sa dimension, n’a eu que le bois de chauffage comme utilité. 

 

 

Suppression des rejets de souche et débroussaillage

Un chêne coupé, qu’il soit jeune ou vieux, fait des rejets de souche. Les rejets de souche, étant vigoureux, atteignent en quelques années le bas des branches vivantes des arbres conservés. Le chêne rouge, qui est un arbre semi-tolérant à l’ombre, verra ses branches du bas mourir suite à l’ombrage provoqué par les rejets voisins. Ces branches marquaient la hauteur finale de l’élagage et devaient donc rester en place, vivantes. Il faudra plutôt intervenir à nouveau pour tailler les branches mortes qui affecteraient la qualité de la bille. Pour cette raison, nous avons procédé en 2011 et 2012 à une opération de débroussaillage de toute la plantation de chênes. Cette opération sera à recommencer l’an prochain. Rappelons que 1 666 arbres/ha ont été plantés et qu’à maturité, il ne restera que 100 chênes/ha. Ce qui signifie que 1 566 troncs feront des rejets de souche! 

Émondage des poils (gourmands)

Les chênes ont tendance, sur leur partie élaguée, à produire des poils, soit le premier stade des gourmands. Si ces poils ne meurent pas au cours de l’année de leur apparition, ils développeront une branche (gourmand), ce qui évidemment dévalue la bille. C’est pourquoi chaque année, nous faisons le tour des arbres conservés et nous émondons les poils au moyen d’un simple balai de squeegee monté sur un manche télescopique. 

Environ un chêne rouge sur deux produit des poils. S’il y en a quelques-uns sur un tronc, ce n’est pas très grave, mais un très grand nombre regroupé (broussin) est un signe de dérèglement chez l’arbre. Pour les spécialistes, la cause de leur apparition demeure encore incertaine. Les arbres présentant ces broussins ont été priorisés lors des éclaircies.
 

SÉLECTION DES ARBRES OBJECTIFS ET INTERMÉDIAIRES

En 2018, nous avons entrepris une présélection des arbres objectifs et des arbres intermédiaires avec des rubans de plastique. En 2020, nous prévoyons identifier de façon définitive les arbres objectifs avec de la peinture. 

Les arbres objectifs

Les arbres objectifs sont les plus beaux sujets. Les critères de sélection utilisés sont les suivants : 

  • un espacement de 8 à 12 m entre les individus, idéalement;

  • la forme cylindrique; 

  • le défilement; 

  • la hauteur minimum d’élagage; 

  • un diamètre supérieur aux arbres à proximité;

  • l’absence de défauts apparents (fentes de gélivure, méplats exagérés, trous de vers, etc.);

  • une courbure minimale de la bille de pied; 

  • la qualité de la charpente et de la couronne de l’arbre. 

Les arbres intermédiaires

Les arbres intermédiaires sont les arbres qui ont de belles qualités, mais qui devront être récoltés plus tôt que les arbres objectifs afin, justement, de ne pas nuire au plein épanouissement de ces derniers. Les arbres intermédiaires, bien qu’ils doivent être récoltés à un stade plus précoce, ont une bonne valeur commerciale. Plusieurs pourront être classés de qualité déroulage si leur diamètre au fin bout est de 35 cm et plus (à l’intérieur de l’écorce).

Nous anticipons que ces arbres objectifs seront récoltés lorsqu’ils auront atteint en moyenne 60 cm de diamètre à hauteur de poitrine (DHP). À ce moment, la canopée couvrira la totalité de la parcelle.  Toutes les billes de pied de ces arbres seront de qualité déroulage. La bille qui suit le sera aussi dans certains cas.

Notons que la bille de pied représente de 70 % à 90 % de la valeur monétaire totale de l’arbre. 

 

ÉTAT DE LA SITUATION EN 2019

En 2019, les plantations de chênes occupaient environ 12 ha de la propriété, soit le quart de la superficie. Un relevé au printemps de la même année révélait qu’il restait 2 722 chênes répartis sur les divers sites. L’éclaircie de l’automne 2019 ramena ce nombre à moins de 2 400 individus. Ce fut la dernière éclaircie de dégagement avant une première coupe précommerciale.

À la fin de septembre 2019, un échantillonnage révélait que la croissance annuelle du DHP des chênes variait entre 1 cm et un peu plus de 2 cm, les arbres à plus gros diamètres initiaux engendrant la plus forte croissance annuelle.

 

 

Facteurs de risque

Si l’ensemble des plantations de chênes est en bon état, il n’en demeure pas moins que divers facteurs peuvent affecter encore leur santé épisodiquement ou annuellement. Voici des exemples.  

  • L’anthracnose (maladie fongique) affecte quelques arbres presque tous les ans. Les dommages sont superficiels et non permanents.

  • La chenille spongieuse peut, au plus fort de son cycle, défolier partiellement ou totalement plusieurs arbres en début de saison, mais ces derniers ont le temps, en juillet, de se refaire un feuillage qui est certes de qualité moindre, mais qui permet à l’arbre de survivre.

  • Dans l’avenir, le flétrissement du chêne risque cependant de causer de très graves problèmes. L’Agence canadienne d’inspection des aliments fera, à compter de 2020, des contrôles dans la plantation dans le cadre de son programme de dépistage du champignon.

  • À notre demande, une technicienne du Ministère vient aussi faire des contrôles sanitaires.

 

 

RÉALISATION DES TRAVAUX

Si nous avons nous-mêmes effectué une bonne partie des travaux, nous avons engagé à l’occasion du personnel pour préparer le sol, planter les arbres et débroussailler les rejets de souche. Un excellent voisin participe également aux travaux d’éclaircie. Dans ce cas, nous identifions les arbres à éliminer et le bois qu’il coupe lui appartient. Tous les membres de la famille ont également mis la main à la pâte au fil des ans pour effectuer les divers travaux et continuent de le faire, à l’occasion.

 

CONCLUSION

La plantation de chênes rouge est une réussite à ce jour et elle est en bonne voie pour atteindre les buts que nous nous étions fixés au départ. Ces buts auraient pu néanmoins être atteints avec beaucoup moins d’efforts et d’investissements inutiles de fonds publics et personnels. Pour ce faire, il aurait fallu : une évaluation sérieuse du potentiel des sites à reboiser, un encadrement, une formation et un suivi adéquats.

Voici quelques-unes de nos constatations.

  • Planter 1 666 arbres/ha pour en récolter 90 à 110 arbres/ha en fin de compte est un non-sens. 

  • Planter, protéger, faire une taille de formation, élaguer et émonder les arbres qui seront coupés avant qu’ils n’aient atteint une rentabilité minimale n’a pas plus de sens.

  • Les arbres intermédiaires (environ 1 200 individus) devront être récoltés afin de permettre l’épanouissement des arbres objectifs, ce qui se fera par étape : deux ou trois chantiers seront nécessaires. 

  • Les arbres intermédiaires étant tout de même de belle taille, il faut être conscient que leur récolte risque d’endommager les arbres objectifs, car on ne récolte pas un chêne rouge de 45 cm de DHP avec une pince à sourcils! Une blessure sur le tronc peut déclasser irrémédiablement la bille.

  • Devoir investir pour empêcher que des arbres inutiles et à couper nuisent aux arbres sélectionnés ne tient pas la route également.

Nous avons reçu au fil des ans un peu plus de 37 000 $ pour les travaux d’aménagement des plantations de feuillus. La majeure partie de cette somme a été dépensée en travaux inutiles et improductifs. Un gaspillage d’énergie, de fonds publics et d’argent personnel.

Nous avons reçu et planté environ 30 000 arbres et jamais le Ministère ne s’est informé de ce qu’il était advenu de ces arbres. Outre une visite des conseillers au tout début pour vérifier que les arbres avaient été mis en terre en suivant la procédure, personne n’est venu s’informer de l’état et de la progression des plantations. On oublie facilement que l’argent investi dans les plantations, c’est l’argent des citoyens, y compris le nôtre. Nous croyons que lorsque le Ministère met de l’avant un programme, il a le devoir de le faire avec rigueur et professionnalisme et que la réussite du programme devrait être le seul objectif.

Nous sommes conscients que les conseillers forestiers de notre région servant de courroie de transmission dans le cadre de ce programme n’ont pas été adéquatement formés pour donner une valeur ajoutée à leur travail. Ils n’étaient ni les concepteurs ni les responsables du programme d’aide. Ils ne sont donc nullement à blâmer pour les sommes investies et le travail effectué en vain.

Selon nous, la seule façon d’aborder une plantation de feuillus, c’est de viser pour chaque arbre une bille de pied de qualité déroulage ou tranchage, rien de moins. Pour ce faire, il est nécessaire de s’assurer que chaque arbre planté est de qualité, adapté au milieu sélectionné, protégé adéquatement contre les rongeurs et les cervidés et qu’un paillis biodégradable limitera la concurrence herbacée. Se faisant plus d’argent, de temps et de soins seront consacrés par arbre, et ce, en travaillant sur 100 arbres à l’hectare plutôt que sur 1 666/ha.

 

 

 

Si c’était à refaire 

Fort de 30 ans d’expérience en sylviculture appliquée, nous achèterions nous-mêmes les arbres, puis nous établirions et suivrions la plantation comme suit :

  • Diversifier les essences (chêne rouge, noyer noir, cerisier tardif, etc.) en fonction des sols et de leur drainage;  

  • Planter 100 arbres à l’hectare, soit un espacement définitif entre les arbres. L’espacement définitif de 10 m au départ comporte plein d’avantages. Le premier est que nous ne serons pas pris éventuellement avec un problème de rejets de souches qui envahiront le sous-bois, nuiront aux arbres restants et entraîneront un travail supplémentaire inutile. Le second, une fois que l’on aura atteint la hauteur d’élagage visée, soit environ 15 ans, on pourra faucher au besoin près des troncs sans crainte de se faire jeter en bas de son tracteur par les branches basses. Le troisième, les 10 m d’espace entre les arbres faciliteront grandement le débardage. Enfin, si un ou plusieurs arbres meurent, on les remplace tout simplement. La plantation sera moins équienne. D’autant plus que les diverses essences de la plantation n’arriveront pas nécessairement au stade d’exploitation en même temps. On pourrait aussi utiliser, pendant un temps, l’espace vacant entre les arbres à des fins agricoles.

  • Limiter la hauteur d’élagage à 3 ou 3,5 m. Cette hauteur permet une bille de pied idéale pour le déroulage et le tranchage. Élaguer plus haut pour obtenir une seconde bille claire de nœuds n’est pas nécessairement rentable, car la bille sera de qualité inférieure à la première (diamètre réduit, nœuds enfouis moins loin sous la surface…) et demandera plus de travail pour la produire. Sans compter qu’il est également risqué d’élaguer de grosses branches. De plus, un arbre élagué sur 3 à 3,5 m atteindra un DHP de 60 cm plusieurs années avant celui qui aura été élagué sur une hauteur de 5 m et plus. Dans de bonnes conditions de culture, il est raisonnable de penser produire un chêne rouge élagué sur 3,5 m ayant un DHP de 60 cm en 50 ans;

  • Le recépage systématique de tous les chênes s’avère, expérience à l’appui, la meilleure façon de démarrer un arbre. Avec cette technique, on obtient un fut droit que l’on sort en peu d’années du risque de bris causés par la neige et le verglas. Pour ce faire, deux ou trois ans après la plantation (selon la vigueur du plant), couper le plant à la base à l’automne ou tôt au printemps. À la fin de l’été, le rejet le plus haut fera souvent plus d’un mètre. Choisir le plus droit en tenant compte bien sûr de sa hauteur. Enlever les feuilles du tiers inférieur de la tige en glissant la main. Installer les protecteurs. Puis, à la fin du printemps, retirer ce protecteur, car le haut de ce dernier risque d’être envahi par les branches produites par le plant pendant l’été. À l’automne, tailler au besoin les branches jusqu’à la hauteur du protecteur. Remettre le protecteur en place jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’utilité. 

Ça peut sembler être beaucoup de travail, car en plus de la protection contre les rongeurs, on devra aussi protéger les arbres contre les cervidés. Par contre on travaillera sur 100 arbres/ha plutôt que 1 666/ha. Un pet! Après plus ou moins 15 ans d’entretien et de suivi, le travail à faire jusqu’à la récolte sera réduit au minimum.

Nous souhaitons vivement que l’ensemble des paramètres associés aux techniques de plantation des feuillus soit révisé. Alors que planter des arbres trouve de nouvelles justifications, dont la préservation de la biodiversité et l’atténuation des changements climatiques, on se doit de tout mettre en œuvre pour que la mise en place d’un éventuel nouveau programme soit un succès.  

 


 

 

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