Cerf de Virginie


 

Espèce commune du sud du Québec, le cerf de Virginie est apprécié des chasseurs et des amants de la nature. Il peut toutefois causer des dommages qu’il est possible d’atténuer grâce à une connaissance adéquate de la biologie de l’espèce.

 

 

Habitat

  • Actifs toute l'année, les cerfs se regroupent en grand nombre dès l'automne dans les ravages. Ces aires d'hivernage offrent un abri adéquat et une bonne source de nourriture. Les individus, ainsi regroupés, entretiennent un réseau de sentiers qui facilite leurs déplacements dans la neige ce qui leur permet de fuir plus aisément face aux prédateurs.

  • Dans les ravages, le cerf utilise les peuplements résineux denses âgés de plus de 30 ans car ceux-ci offrent une bonne protection contre le vent et la neige. Il s’alimente dans de jeunes peuplements mélangés et feuillus à proximité des peuplements d’abris.

  • En été, le cerf fréquentera une grande variété de peuplements où il trouvera sa nourriture.

 

Nourriture

  • Il est facile d'observer les signes de broutage des cerfs, car les extrémités des branches mangées sont effilochées et non pas coupées nettes comme le lièvre. Contrairement à ce dernier, le cerf n’a pas d’incisives supérieures.

  • En été, le cerf se nourrit essentiellement des feuilles et des ramilles d'une grande variété d'herbacés, d'arbustes et d'arbres. Il s'alimente également de fruits, de glands et de champignons.

  • En hiver, il s'alimente principalement de ramilles de cèdre, noisetier, érable, pruche, sureau, peuplier, bouleau, sapin, saule, chèvrefeuille, viorne, cornouiller et némopanthe.

  • Le nourrissage des cerfs est peu recommandé. Il éloigne notamment les cerfs de leur ravage ce qui augmente le risque de prédation. Il augmente aussi les risques de collisions routières lorsque les postes d'alimentation sont à proximité des routes. De plus, il cause des problèmes de santé parce que la nourriture utilisée est souvent inappropriée. Finalement, le nourrissage favorise les dommages aux plantes ornementales.

 

 

Population

Anciennement, on retrouvait le cerf de Virginie principalement dans la grande région de Montréal. La colonisation et l'exploitation forestière et agricole ont permis l'expansion de sa population en favorisant la production de nourriture. Sa chair étant très recherchée, le taux de chasse élevé vers 1970 a diminué considérablement les populations de cerf de Virginie du Québec. Grâce à la loi du mâle, la population s’est rétablie et on retrouve dorénavant le cerf de Virginie en abondance un peu partout dans le Québec méridional, et ce jusqu'aux limites de l'Abitibi. Les principaux facteurs de mortalité pour l'espèce sont: les rudes hivers (qui peuvent entraîner la mortalité de 40% de la population), la prédation des jeunes et des faibles par le loup, le coyote et le lynx ainsi que la chasse.

 

Chasse

  • La chasse est actuellement le seul moyen de contrôle des populations de cerfs de Virginie.

  • Malgré les dommages parfois importants qu’ils causent, il est strictement interdit d'abattre des cerfs en dehors des saisons de chasse.

  • Il est possible pour un propriétaire de lot privé d'accueillir des chasseurs de cerfs sur son territoire. Cette approche permet au propriétaire d'obtenir un revenu d'appoint, d'assurer la protection des lieux, de contribuer à une gestion adéquate du cheptel et de diminuer les dommages causés par les cerfs.

  • Des contrats types pour la location de lots forestiers pour la chasse sont disponibles chez certains conseillers forestiers et au ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

 

 

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