La faune forestière 


En forêt, ce n'est pas seulement les arbres et la végétation qu'il faut protéger. La faune en forêt est tout aussi importante et il faut toujours la considérer lorsqu'on veut entreprendre des travaux forestiers. 

Caribou des bois

Autre appellation : Caribou forestier
Nom latin : Rangifer tarandus caribou
Nom anglais : Woodland caribou

Description
Cervidé de taille intermédiaire entre le cerf de Virginie et l’orignal, poid à l’âge adulte varie de 80 à 205 kg selon le sexe (mâle plus lourd et plus massif que femelle), longues pattes se terminant par de larges sabots concaves, divisés en 2, qui facilitent ses déplacements dans la neige et sa recherche de nourriture sous la neige. Contrairement aux autres cervidés les individus des 2 sexes portent des bois (ceux des mâles étant beaucoup plus imposants que ceux des femelles), des différences génétiques existent entre les 3 écotypes de caribou des bois

Habitat
Au Québec, le caribou des bois est réparti en petits groupes, appelés hardes, dans une bande de forêt boréale d’environ 500 km située entre le 49e et le 55e parallèle de latitude nord. Les types d’habitats utilisés par ce cervidé varient en fonction des saisons, de la disponibilité de la nourriture, des risques de prédation et de la tranquillité du milieu.

Alimentation
Le caribou des bois comble ses besoins dans la forêt boréale où il retrouve des épinettes noires et des sapins baumiers de taille et d’âge variables. Les lichens terrestres, qui constituent la nourriture principale du caribou forestier en hiver, sont également abondants en forêt boréale.

Reproduction

Selon la région, le rut a lieu entre la mi-septembre et le début de novembre.  La plupart des petits naissent durant une période de 10 jours en mai ou au début de juin. Les caribous femelles sont habituellement âgées d’au moins 3 ans au moment de leur première portée. Elles ont un petit par année et la plupart mettent bas chaque année.

Espèce vulnérable
Les inventaires aériens ont montré l’état précaire de l’ensemble des populations. La récolte forestière touche le caribou des bois en compromettant la production de lichens et en perturbant les grands massifs de forêts matures qui lui procurent la tranquillité et une protection contre les prédateurs. Au Québec, le caribou forestier a été désigné comme espèce vulnérable depuis 2005.

Page descriptive du caribou des bois

 


Castor

Nom latin : Castor canadensis
Nom anglais : Beaver

Description
Castor adulte de grande taille : 16 à 32 kg; 1,3 m; corps trapu et rondelet; petits yeux ronds ; la queue d’un castor de grande taille mesure 30 cm de longueur et peut atteindre 18 cm de largeur et 4 cm d’épaisseur, recouverte d’écailles coriaces et de rares poils rugueux ; pieds postérieurs à 5 longs orteils griffus, très larges et entièrement palmés ; pattes antérieures courtes et non palmées munies de longues griffes acérées ; incisives longues, pointues et fortes qui croissent sans arrêt et sont endurcies par une couche d’émail orange foncé qui recouvre leur face extérieure.

Habitat
Même s’il se trouve le plus souvent dans des régions boisées, le castor vit aussi dans des habitats non boisés, là où des arbres décidus ou des arbustes bordent les cours d’eau. Le castor occupe divers habitats aquatiques, mais il préfère les étangs, les petits lacs au fond vaseux ou terreux, les cours d’eau lents et sinueux ainsi que les canaux de drainage. Les terrains à faible pente, avec des rives couvertes de feuillus et un substrat meuble, sont les plus susceptibles d’attirer les castors.

Alimentation
Le peuplier faux-tremble est l’espèce ligneuse favorite du castor. Il apprécie aussi les saules, les autres espèces de peupliers, les bouleaux, les aulnes, les sorbiers, les cerisiers ainsi que les érables. En été, il consomme beaucoup de plantes aquatiques comme les nénuphars, les potamots, les prêles et les carex.

Reproduction
Monogame, le castor s’accouple pour la vie. L’accouplement a lieu en janvier et en février. Les castors n’ont qu’une portée (3 ou 4 petits) par année, en mai ou en juin, et les petits naissent après une période de gestation de 100 jours.

Page descriptive du castor
Fiche multiressource sur le castor

 


Cerf de Virginie

Autre appellation : Chevreuil, chevreuil de Virginie, cariacou
Nom latin : Odocoileus virginianus
Nom anglais : White-tailed Deer

Description
Corps élancé; pattes minces avec petits ergots placés très hauts; sabots étroits et pointus (5 à 7 cm); queue longue (15 à 36 cm) à large base; panache (jusqu’à 76 cm de longueur) généralement porté par les mâles, 160 à 215 cm de longueur totale, 90 à 120 cm de hauteur à l’épaule, mâle 85 à 170 kg; femelle 57 à 113 kg, pelage brun rougeâtre en été et gris-brun en hiver; queue brune sur le dessus avec large frange et dessous blanc.

Habitat
Le cerf de Virginie habite les lisières, clairières et éclaircies des forêts de feuillus et des forêts mixtes, les champs abandonnés et vergers, le bord des marais, cours d’eau et marécages couverts de thuyas.

Alimentation
En été, il se nourrit de feuilles et ramilles de plantes herbacées, arbustes et arbres ainsi que de fruits et de champignons. En hiver, il broute bourgeons et ramilles de thuya, vinaigrier, érable à épis, érable de Pennsylvanie, érable rouge, cornouiller, sorbier, cerisier, peuplier, noisetier, saule, chèvrefeuille, tilleul, if, pruche, sapin et aussi lichens arboricoles.

Reproduction
Saison : Automne, octobre à novembre

Mode : La première reproduction a le plus souvent lieu vers 18 mois pour les deux sexes. Le mâle reste avec la même femelle pendant plusieurs jours ou semaines après l’accouplement, mais par la suite se reproduit avec d’autres femelles au cours d’une même saison. La gestation dure entre 195 à 212 jours et la mise bat de 1 à 3 petits (très souvent 2) survient en mai ou juin dans une clairière couverte de hautes herbes ou fougères.

Page descriptive du cerf de Virginie
Fiche multiressource sur le cerf de Virginie
Guide d’aménagement pour l’habitat du cerf de Virginie

 


Lièvre d'Amérique

Autre appellation : Lièvre variable, lièvre à raquettes
Nom latin : Lepus americanus
Nom anglais : Snowshoe Hare, Varying Hare

Description
Taille moyenne  de 38 à 51 cm (1,3 à 2,3 kg), femelles légèrement plus grosses que les mâles, oreilles de 62 à 68 mm; pieds postérieurs robustes et très longs de 121 à 150 mm; en hiver : pelage blanc (base des poils foncée), bout des oreilles noir ; en été : pelage brun teinté de rouille ou de gris, abdomen blanc, bout des oreilles noir, queue brune sur le dessus et blanche dessous.

Habitat
Le lièvre d’Amérique habite partout où de jeunes conifères sont présents: forêts, zones de repousse et anciens brûlis couverts de framboisiers, taillis de tremble, broussailles, clairières, marais et grands marécages à thuya, bords des cours d’eau.

Alimentation
En été, le lièvre se nourrit de plantes herbacées (aster, impatiente, fraisier, pissenlit, trèfle, marguerite, prêle, fougère), jeunes tiges d’arbustes fruitiers, feuilles tendres d’arbres (peuplier, bouleau, saule) et champignons. En hiver, il broute bourgeons et ramilles et ronge l’écorce des arbres et arbustes (thuya, saule, tremble, érable, bouleau, épinette, sapin, framboisier, noisetier, aubépine, mélèze, pin).

Reproduction
Saison : Printemps, fin mars à fin juin

Mode : La maturité sexuelle peut être atteinte dès le premier été pour les femelles nées tôt en saison, mais la première reproduction survient le printemps suivant pour la plupart des individus. Elle peut avoir jusqu’à 4 portées par an, de 1 à 9 petits chacune (en moyenne 2 à 4). La gestation dure 36 jours et les petits naissent très développés entre mai et septembre.

Page descriptive du lièvre d’Amérique
Fiche multiressource sur le lièvre d’Amérique

 


Martre d'Amérique

Nom latin : Martes americana
Nom anglais : Marten

Description
Petit carnassier appartenant à la famille de la belette; environ de la taille d’un petit chat domestique, mais a les pattes plus courtes, le corps plus mince, la queue fournie et le museau pointu; couleur du pelage du chamois clair au brun foncé presque noir; en hiver sa belle fourrure prend une teinte brun foncé et sa gorge se marque d’une tache orange lustrée; pelage d’été plus pâle et beaucoup moins épais; mâles : 1 000 g, femelles : 650 g

Habitat
La martre préfère les vieux peuplements de conifères ou de forêts mixtes, bien qu’elle cherche parfois sa nourriture en terrain découvert.

Alimentation
Son régime alimentaire est très varié, ce qui la met dans la catégorie des prédateurs non spécialisés; autrement dit, la martre mange tout ce qu’elle peut attraper. Elle se nourrit surtout de campagnols à dos roux, de souris sylvestres, de campagnols des champs, de lièvres, de gélinottes, d’écureuils, de musaraignes et, à l’occasion, d’amphibiens et d’œufs d’oiseaux. Elle mange aussi une grande quantité de baies, plus particulièrement des framboises et des bleuets.

Reproduction
Saison : Été, fin juillet à début août

Mode : Le mâle et la femelle ne cohabitent que durant la période du rut. La femelle élève seule la portée, qui peut compter de 2 à 6 petits; le plus souvent 3. Elle met bas en mars ou en avril, de 8 à 9 mois après l’accouplement. Les femelles peuvent s’accoupler durant leur première année d’existence, mais la plupart ne le font pas avant l’âge de2 ans. Les mâles sont probablement incapables de se reproduire avant leur deuxième année également.

Page descriptive de la martre d’Amérique
La gestion forestière et la martre d’Amérique

 


Micromammifères

Description
Les micromammifères sont, comme leur nom l’indique, de très petits mammifères divisés en 2 types : les insectivores et les rongeurs. Les insectivores incluent la famille des taupes et la famille des musaraignes tandis que la famille des rongeurs regroupe la famille des lemmings et campagnols, la famille des rats et souris communes, et la famille des souris-sauteuses.

Rôle
Les micromammifères ont plusieurs rôles dans l’écosystème. Ils sont un élément essentiel de la chaîne alimentaire puisqu’ils servent de repas autant aux grands carnivores qu’aux oiseaux de proie. Ils consomment également de grandes quantités d’insectes et des graines de mauvaises herbes. De plus, les rongeurs jouent un rôle dans le reboisement des forêts en enfouissant des semences dans l’humus forestier tandis que les insectivores creusent des galeries sous la terre contribuant à l’aération du sol.

 

Souris des champs  

Souris sylvestre 

Campagnol des champs

                    

Fiche - Invitez la faune chez vous : amphibiens, reptiles et micromammifères

 


Orignal

Autre appellation : Élan d’Amérique
Nom latin : Alces americanus
Nom anglais : Moose

Description
Corps robuste; longues pattes avec ergots placés bas; sabots longs et pointus (13 à 18 cm); tête allongée avec large museau pendant; longue barbiche (fanon) au menton; épaules hautes, voûtées et surmontées d’une bosse; queue très réduite (6 à 15 cm); panache très large (jusqu’à 1,8 m d’envergure) en forme de palettes recourbées porté par les mâles; 200 à 290 cm de longueur, 169 à 192 cm de hauteur à l’épaule; mâle 329 à 635 kg; femelle 227 à 408 kg; dos brun foncé à noir; ventre brun; intérieur des pattes gris à blanc crème.

Habitat
Il habite les forêts mixtes, particulièrement les sapinières à bouleau blanc ou à bouleau jaune. Il fréquente éclaircies, brûlis, coupes forestières intensives, aulnaies, baies des lacs couvertes de végétation submergée, marécages et étangs.

Alimentation
En hiver, il broute les branches, ramilles et écorce de nombreux arbres (sapin, érable, bouleau, peuplier, saule, cornouiller, sorbier, noisetier, viorne). En été, il se nourrit des feuilles de ces mêmes arbres, de plantes herbacées et de plantes aquatiques (nénuphar, vallisnérie, prêles, sagittaires). Habile nageur, il peut même plonger et rester submergé près d’une minute pour se nourrir de petites plantes à plus de 5 m de profondeur.

Reproduction
Saison : Automne, septembre à novembre

Mode : La maturité sexuelle est atteinte vers 16 à 18 mois. Cependant, la première reproduction a rarement lieu avant 2 ans pour la femelle et 5 ou 6 ans pour le mâle. Le mâle reste avec la femelle jusqu’à l’ovulation, mais par la suite se reproduit avec d’autres femelles au cours d’une même saison. La gestation dure entre 240 à 246 jours et la mise bat de 1 à 3 petits (très souvent 2) survient à la fin mai ou au début juin.

Page descriptive de l’orignal
Guide d’aménagement de l’habitat de l’orignal

 

 


Ours noir

Autre appellation : Ours baribal
Nom latin : Ursus americanus
Nom anglais : American Black Bear

Description
Corps robuste et trapu; yeux petits; museau s’amincissant vers l’extrémité; oreilles saillantes et arrondies; cou court; pattes robustes avec 5 doigts et courtes griffes recourbées; queue courte (7 à 18 cm); 137 à 188 cm de longueur; 66 à 91 cm de hauteur à l’épaule; mâle 115 à 270 kg; femelle 92 à 140 kg; pelage noir; parfois tache blanche en forme de V sur la poitrine; extrémité du museau jaune; pelage brun ou cannelle parfois dans le Nord-Ouest du Québec

Habitat
Il habite les forêts denses de feuillus ou de conifères, brûlis, broussailles, parfois toundra. Il fréquente les ruisseaux, rivières, lacs et marécages. Entre le début d’octobre et la fin novembre jusqu’en mars ou avril, il hiverne dans une tanière (caverne, crevasse, arbre creux, souche renversée ou sous un conifère) sur une litière de rameaux d’épinette ou de bois mort.

Alimentation
Il est omnivore. La matière végétale constitue environ 75 % de son régime alimentaire; charognes, insectes, mammifères et poissons composent le reste. Au printemps, il s’alimente de tiges, bourgeons et racines de plantes herbacées variées, petits mammifères, jeunes cervidés et charognes. En été, il se nourrit d’insectes, poissons, petits fruits et miel. À l’automne, les noisettes, glands, faînes et pommes s’ajoutent à sa diète. En hiver, lors de l’hibernation, il cesse de s’alimenter. Il visite également les dépotoirs et les zones habitées pour se nourrir des ordures (restes alimentaires, papier, carton, chiffons, ficelle, bois).

Reproduction
Saison : Été, juin et juillet

Mode : La maturité sexuelle est atteinte pour les femelles vers 3 ou 4 ans, une année plus tard pour les mâles. La gestation dure environ 220 jours, mais l’embryon ne commence à se développer qu’à l’automne (octobre ou novembre) et les petits naissent entre la mi-janvier et le début février, pendant l’hibernation au nombre de 1 à 6 (en moyenne 2 à 3). La femelle ne se reproduit généralement qu’à tous les 2 ans.

Page descriptive de l’ours noir
Étudier la conservation de l’ours noir en foresterie

 


Porc-épic

Nom latin : Erethizon dorsatum
Nom anglais : Porcupine

Description
Animal trapu; petite tête; museau aplati; petits yeux; oreilles petites et rondes presque entièrement cachées par les poils; court sur pattes; pelage brun noir; recouvert de longs poils durs sur le dos et sur la queue; 63 à 100 cm de longueur.

Habitat
Même si l’espèce indigène de l’Amérique du Nord préfère toujours vivre dans les arbres, elle ne fréquente pas uniquement les peuplements mûrs. On peut en effet rencontrer le porc-épic dans les broussailles d’aulnes le long des rivières, et dans les broussailles de pins rabougris le long des crêtes. C’est sur les saillies rocheuses et les tas de pierres, pouvant très bien servir de gîte, et dans les boqueteaux de peupliers faux-trembles, de pruches et d’autres arbres, que l’on en trouve le plus.

Alimentation
Même si le porc-épic se nourrit principalement de l’écorce interne des arbres, il mange aussi diverses autres plantes. L’hiver, les aiguilles et l’écorce de la plupart des arbres lui conviennent. Au printemps, alors que la sève monte, il recherche l’écorce des érables, de même que les chatons et les feuilles d’aulne, de peuplier et de saule. À mesure que la végétation commence à reverdir, le porc-épic mangera des feuilles de plantes et d’arbustes. En automne, il mange faînes et glands, et ne dédaigne pas les champs de maïs et les vergers.

Reproduction
Saison : Automne, fin octobre à novembre

Mode : Les porcs-épics commencent à se reproduire à l’âge d’un an ou deux. Dans la partie sud de leur aire de répartition, c’est en septembre qu’ils s’accouplent; sous les latitudes plus élevées, c’est à la fin d’octobre ou en novembre. La gestation dure environ 30 semaines; la naissance de l’unique petit a lieu entre mars et mai, selon que le porc-épic se trouve dans une région à latitude plus ou moins élevée.

Page descriptive du porc-épic
Fiche multiressource sur le porc-épic

Bécasse d'Amérique

Nom latin : Scolopax minor
Nom anglais : American Woodcock

Description
Oiseau trapu; long bec; plumage se confondant presque parfaitement avec les feuilles mortes du sous-bois; mâle et femelle ayant une coloration identique; femelle : 180 g, mâle : 140 g.

Habitat
La bécasse fréquente les jeunes peuplements de feuillus (trembles, bouleaux, aulnes) à proximité d’un couvert résineux offrant un abri. Le sol doit être partiellement dégagé pour favoriser l’accès à la nourriture et sa composition est d’une importance primordiale. En effet, un sol trop humide, trop acide ou pas assez dégagé n’offrira pas suffisamment de ressources alimentaires pour attirer les bécasses. La bécasse d’Amérique a aussi besoin de milieux ouverts, en bordure de jeunes peuplements, que le mâle utilise comme terrain de parade.

Alimentation
Les vers de terre constituent plus de 60 % de son régime alimentaire, auxquels s’ajoute des insectes et autres organismes vivant dans la litière du sol (30 %) de même que des matières végétales, surtout des graines (10 %).

Reproduction
Dès son retour du sud-est des États-Unis au printemps, le mâle s’approprie un terrain de parade où il exécute des chants et des envolées au lever et au coucher du soleil. La femelle, à son arrivée, se met à la recherche d’un milieu propice à la ponte. Généralement situé à proximité du terrain de parade, le nid consiste en une légère dépression au sol tapissée de quelques feuilles, où la femelle dépose 4 œufs. L’incubation des oeufs dure une vingtaine de jours; les oeufs éclosent vers la fin avril au sud et vers la fin mai au nord du Québec.

Fiche multiressource de la bécasse d’Amérique
Guide d’aménagement pour l’habitat de la bécasse d’Amérique

 

 


Canard branchu

Nom latin : Aix sponsa
Nom anglais : Wood Duck

Description
Mâle : tête verte ornée de lignes blanches, couronnée par une huppe pointée vers le bas; oeil et bec rouges; poitrine marron tachetée de blanc; flancs ocres, dos métallique, gorge blanche, queue longue, large et carrée; 680 g

Femelle : tête grise couronnée d’une huppe pointée vers le bas, avec reflets verts ou pourpres; tour de l’oeil blanc; miroir bleu bordé d’un trait blanc; corps gris tacheté;  queue longue, large et carrée; 460 g

Habitat
Il aime les régions boisées à milieux humides peu profonds, où les arbres sont âgés et dans lesquels il peut trouver des cavités (ou des nichoirs artificiels) pour y établir son nid. En été, le canard branchu s’installe dans les marais et les étangs isolés situés en forêt. En hiver, il se déplace dans les marais du centre et du sud des États-Unis.

Canard arboricole : Il fait partie de la catégorie des canards arboricoles, c’est-à-dire que contrairement aux canards qui nichent au sol, il niche dans des cavités creusées dans les arbres. En raison de son bec arrondi, il est incapable de creuser sa propre cavité pour nicher. Il dépend donc des maladies des arbres, de la foudre, du feu et surtout des pics pour excaver sa cavité de nidification. Le garrot à oeil d’or, le petit garrot et le harle couronné font tous partie également de cette catégorie de canards.
Alimentation
Le régime du canard branchu se constitue à 90 % d’aliments végétaux. Sa nourriture varie selon les régions, mais, dans toute l’Amérique du Nord, les lentilles d’eau, les graines de souchet, le carex, les graminées, les potamots et les glands sont parmi ses mets de consommation les plus importants. Pour une croissance rapide, les petits ont besoin d’un régime riche en protéines. Ainsi, au cours des premières semaines de leur vie, il est important qu’ils se nourrissent de libellules, d’insectes et d’araignées.

Reproduction
Dès leur retour du sud des États-Unis en avril, les oiseaux appariés se mettent en quête d’un étang à castors ou d’un marais reculé qui leur fournira de l’eau, des lieux de nidification, un habitat pour l’élevage des petits et des aires d’alimentation. La femelle se reproduit à l’âge d’un an. Elle pond de 8 à 15 œufs d’une couleur variant du blanc terne au jaune crème. L’incubation dure de 28 à 30 jours, mais si la température est anormalement basse ou si la femelle s’absente trop longtemps du nid, elle peut se prolonger de quelques jours. L’éclosion, qui se produit habituellement en juin dans l’Est du Canada

Page descriptive du canard branchu
Un canard qui niche dans les arbres

 


Crécerelle d'Amérique

Nom latin : Falco sparverius
Nom anglais : American Kestrel

Description
Oiseau de proie mesurant entre 23 et 30 cm. Le mâle a la poitrine, la queue et le dos roux, les ailes gris bleu et la gorge blanche avec deux favoris noirs de chaque côté de la face. La femelle possède des ailes brun rougeâtre.

Habitat
La crécerelle d’Amérique fréquente les milieux ouverts et semi-ouverts modifés par les activités humaines, tant dans les secteurs agricoles qu’en banlieue ou en milieu urbain. On aperçoit souvent la crécerelle d’Amérique effectuant un vol sur place à la recherche d’une proie, ou encore perchée sur un fil ou à la cime d’un arbre, hochant la queue.

Alimentation
Les insectes et les petits mammifères constituent son régime alimentaire.

Reproduction
La reproduction a lieu des mois d’avril à août, jusqu’à la migration automnale qui s’étend de la mi-août à la fin novembre. La crécerelle d’Amérique niche dans les cavités creusées par les pics. Elle ne fabrique pas de nid et dépose ses œufs directement sur le substrat recouvrant le fond de la cavité. Elle peut également nicher sur les bordures de toits, les corniches de falaises, les excavations dans les berges, ou les nids abandonnés par d’autres oiseaux. Toutefois, elle semble préférer les cavités naturelles des gros chicots ayant une entrée non obstruée par la végétation. Elle pond de 4 à 5 œufs tachetés qu’elle couve pendant 30 jours. L’oisillon pourra s’envoler après 29 à 31 jours.

Fiche sur la crécerelle d’Amérique

 


Dindon sauvage

Nom latin : Meleagris gallopavo
Nom anglais : Wild Turkey

Description
Mâle : massif et robuste, poids entre 7,7 et 9,5 kg;  en posture d’alerte peut atteindre jusqu’à un mètre de hauteur; plumage noire et irisé composé de diverses teintes de rouge, de vert, de cuivre, de bronze et d’or; tête et cou relativement dépourvus de plumes; protubérances de peau rougeâtre appelées caroncules présentes sur cette partie du corps, tête bleue et rouge pourvue d’une couronne blanche

Femelle : beaucoup plus petite que le mâle, poids entre 3,6 à 5 kg; mesure environ 75 cm de hauteur; plumage brunâtre ou de coloration plus claire plus terne que celui du mâle; tête et cou de couleur bleu-gris partiellement recouverts de petites plumes foncées; peut posséder des caroncules, mais beaucoup plus petites que celles du mâle

Habitat
Le dindon sauvage se retrouve habituellement dans les forêts de feuillus et de pins, où il préfère les aires boisées juxtaposées à des champs ouverts.

Alimentation
L’alimentation du poussin, pendant les 3 ou 4 premières semaines de sa vie, est composée essentiellement d’insectes, une source de nourriture riche en protéines. Mais, au fur et à mesure qu’il grandit, son alimentation passe de la nourriture animale à la nourriture végétale. Les dindons sauvages sont des omnivores, c’est-à-dire qu’ils mangent une variété de matières végétales et animales. Ils consomment les éléments composant leur alimentation selon leur disponibilité. Ils mangent des achaines, des faines, des baies, des grains, des feuilles de graminées et d’herbacées, d’autre fourrage vert et de la matière animale. Ils se nourrissent également des bourgeons et des ramilles de hêtres et d’érables à sucre.

Reproduction
Influencé par la durée d’ensoleillement, l’accouplement du dindon sauvage débute à chaque année autour du mois d’avril et peut se poursuivre jusqu’à la fin mai. Le dindon sauvage étant polygame, les mâles vont se reproduire avec autant de femelles que possible, mais ils ne participeront pas à la couvaison ni aux activités parentales. Les dindes sauvages pondent habituellement entre 10 et 12 oeufs par couvée, au rythme d’un oeuf par jour. Une incubation continue prend habituellement de 26 à 28 jours.

Projet d’établissement et mise en valeur du dindon sauvage

 

 


Gélinotte huppée

Autre appellation : Perdrix
Nom latin : Bonasa umbellus
Nom anglais : Ruffed Grouse

Description
Oiseau a une queue large et plate; plumage tacheté et rayé, varie du gris pâle à une riche teinte acajou, en passant par un roux sombre; collerette plus imposante et queue plus longue chez le mâle;  mâle pesant environ 500 g, femelle plus petite; large bande foncée de sa queue habituellement continue.

Habitat
On trouve la gélinotte huppée où il existe quelques massifs de feuillus, surtout de peupliers faux-trembles, de bouleaux, d’ostryers de Virginie et de saules. Les arbres feuillus sont souvent des semis des premiers stades de la régénération forestière après une coupe ou un incendie.

Alimentation
La gélinotte huppée se nourrit de bourgeons, de feuilles et de brindilles. En hiver, les chatons et les bourgeons du peuplier faux-tremble, du bouleau, de l’ostryer de Virginie et du saule constituent sa principale nourriture. Au début, les petits consomment une grande quantité d’insectes, mais sont aussi friands de plantes. À compter du mois d’août, leur régime alimentaire se compose de diverses fleurs, feuilles tendres, baies et graines. Ils aiment particulièrement le trèfle.

Reproduction
L’accouplement a lieu au printemps. La gélinotte huppée pond de 7 à 12 œufs qu’elle couve ou tient au chaud 23 ou 24 jours, soit jusqu’à l’éclosion qui survient habituellement au début de juin. La femelle ne pond qu’une fois par année, sauf si la couvée, ou ensemble des œufs pondus, est détruite au début de la période d’incubation.

Page descriptive de la gélinotte huppée
Fiche multiressource de la gélinotte huppée
Guide d’aménagement de l’habitat de la gélinotte huppée
Guide d’aménagement de l’habitat de la gélinotte huppée pour les forêts mixtes du Québec

 


Grive des bois

Nom latin : Hylocichla mustelina
Nom anglais : Wood Thrush

Description
Petit oiseau migrateur néotropical de taille moyen à la tête rousse et les ailes, la queue et le dos bruns. La grive possède un fin cercle oculaire blanc et de grosses taches arrondies brunes sur la poitrine et le ventre. Elle se distingue des autres grives par le roux intense de sa tête et surtout par les grandes taches rondes au niveau de la poitrine et des flancs.

Habitat
La grive des bois préfère nicher dans les grandes étendues forestières et les érablières matures, se postant sur de grands arbres qui lui servent de poste de chant. Elle privilégie les frênes, l’érable et le sureau à grappes. Historiquement dans l’est du Canada, cet oiseau était associé aux vieilles forêts décidues et mixtes. Toutefois, ce type de couvert forestier a été fortement réduit par le développement intensif de l’agriculture et par l’urbanisation. Cette espèce fait partie des espèces menacées.

Alimentation
Étant un oiseau omnivore, la grive des bois mange des insectes et des petits fruits.

Reproduction
Cet oiseau conçoit son nid dans une fourche ou sur une branche d’un feuillu avant de pondre 3 ou 4 œufs. Le temps de couvaison est de 12 à 14 jours.

Fiche sur la grive des bois

 

 


Oiseaux de proie

Description
Les oiseaux de proie, aussi appelés rapaces, sont des oiseaux carnivores qui se nourrissent principalement de rongeurs, d’oiseaux ou d’insectes. Les caractéristiques distinctives de ces oiseaux sont le bec fort et crochu qui sert à déchiqueter la viande, les pattes pourvues de griffes acérées, nommées serres, permettant d’agripper les proies et une vue perçante. Au Québec, on retrouve 27 espèces d’oiseaux de proie réparties en 2 groupes : les diurnes et les nocturnes. Les chouettes, hiboux et effraies qui sont surtout actifs la nuit font partie du groupe des rapaces nocturnes. Les aigles, faucons, buses, éperviers, busards et balbuzards sont pour leur part des oiseaux diurnes puisqu’ils sont actifs le jour.

Habitat
Les oiseaux de proie aiment les forêts matures puisqu’elles procurent des arbres de gros calibre ou encore des chicots (arbres morts) pour y construire leur nid. Ils apprécient également les milieux ouverts près de leur site de nidification pour avoir un bon terrain de chasse et des peuplement d’arbres denses et variés qui leur sert d’abris contre des prédateurs et attirent les proies.

Rôle
Les oiseaux de proie, en tant que prédateurs, se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire. Ils équilibrent les écosystèmes en se nourrissant de plus petits animaux. Ils permettent ainsi de contrôler l’abondance chez certaines populations comme les petits rongeurs, petits oiseaux, reptiles, amphibiens et gros insectes.

 

                    

  Petit duc maculé                          Balbulzard                          Épervier de Cooper   

Fiche : Inviter la faune chez vous – oiseaux de proie
Faucon pèlerin
Grand-duc d’Amérique
Harfang des neiges
Pygargue à tête blanche

 


Tétras du Canada

Nom latin : Falcipennis canadensis
Nom anglais : Spruce Grouse

Description
Mâle : gorge et poitrine noires; ventre noir tacheté de blanc; caroncules oculaires rouges; queue courte et foncée terminée par une bande rousse.

Femelle : corps entièrement roux ou gris selon la forme; poitrine et ventre rayés de noir.

Habitat
Le tétras fréquente les forêts de conifères, comme les peuplements d’épinette noire. Il démontre une préférence pour les milieux assez ouverts, produisant une végétation arbustive importante. Les principales essences arbustives retrouvées dans l’habitat du tétras sont l’aulne, le viorne (pimbina), le kalmia et le lédon (thé du Labrador).

Alimentation
Durant les premiers mois de leur vie, les jeunes consomment des insectes. À l’âge adulte, le tétras s’alimente, au printemps et en été, de différentes parties végétales de plusieurs plantes comme le bleuet, le cornouiller, le framboisier, etc. Il se nourrit également de champignons et d’insectes. À l’automne, il s’alimente en abondance des aiguilles du mélèze jusqu’à la tombée du feuillage de celui-ci. Durant l’hiver, le tétras consomme des aiguilles, des bourgeons et des pousses de conifères tels que le pin gris et l’épinette noire.

Reproduction
Au printemps, lorsque la fonte de la neige est suffisamment avancée, la période de reproduction du tétras du Canada débute. Après l’accouplement, la femelle pond environ 6 œufs qui vont éclore 24 jours plus tard.

Aménagement de l’habitat du tétras du Canada

 

Grenouille des bois

Nom latin : Lithobates sylvaticus
Nom anglais : Wood frog

Description
Grenouille de petite taille; porte un masque sombre; deux crêtes charnues longent son dos; 3,5 à 7 cm de longueur; coloration variable de brunâtre très foncé à rouge, ventre beige.

Habitat
La grenouille des bois aime les endroits boisés, comme les forêts de feuillus et de conifères, ou encore les lieux humides tels que les champs humides et les tourbières. Elle est rarement dans l’eau, sauf durant sa période de reproduction.

Alimentation
Les têtards mangent surtout des algues, mais aussi  des œufs et des larves d’amphibiens. L’adulte est carnivore et mange surtout des insectes, des araignées, des vers de terre et des limaces.

Reproduction
Vivant en forêt, les mâles et femelles se rejoignent au printemps dans des mares d’eau temporaire où il n’y a pas de poissons. La femelle pond jusqu’à 1000 œufs, qui forment une masse de la taille d’une balle de tennis, puis quitte l’étang. Le mâle, lui, reste jusqu’à la fin de la période de reproduction.

 

 


Tortue des bois

Nom latin : Glyptemys insculpta
Nom anglais : Wood turtle

Description
Dossière brunâtre tirant parfois sur le gris, plastron jaune avec des taches noires, cou et pattes orange, mâle âge adulte: 18,5 à 24,4 cm, environ 1 000 g, femelle âge adulte : 18,1 à 23,7 cm, environ 900 g.

Habitat
La répartition de la tortue des bois est irrégulière et est associée aux rivières sinueuses dont le fond est sablonneux et pierreux. Étant la plus terrestre des tortues du Québec, elle passe l’été dans les bois clairs et les parterres de coupe, à proximité de plans d’eau où elle retourne au besoin pour régulariser sa température corporelle.

Elle traverse occasionnellement des champs situés entre une rivière principale ou des étangs et les bosquets d’arbres ou d’arbustes qui les entourent. En outre, elle est souvent associée aux aulnaies basses qui bordent les cours d’eau.

Alimentation
Omnivore, la tortue des bois se nourrit de petits fruits, de feuilles tendres de plantes, de champignons et d’insectes.

Reproduction
La tortue des bois s’accouple soit à l’automne ou au printemps alors que mâles et femelles se rencontrent le long des rivières. La ponte a lieu en juin et les œufs, au nombre de 6 à 11 en moyenne, éclosent à la fin de l’été.

Espèce vulnérable
Le déclin de nombreuses populations de la tortue des bois en raison de la collecte et de la transformation de son habitat lui confère depuis 2005 le statut de vulnérable. Sa collecte est maintenant interdite dans la majorité de son aire de répartition.

 


Salamandres terrestres

Description
Les salamandres terrestres sont des amphibiens d’une longueur variant entre 10 et 20 cm. Elles sont facilement reconnaissables à leur long corps et à leurs courtes pattes. Elles se distinguent entre elles par leur couleur et leur motif.

Habitat
Les salamandres terrestres vivent en forêt (feuillues, mixtes ou de conifères selon les espèces) lorsqu’elles sont adultes. Certaines vivront par contre dans des milieux humides au cours d’un ou plusieurs stades juvéniles. La salamandre cendrée est forestière toute sa vie, ce qui n’est pas le cas pour les salamandres maculée, à quatre orteils, à points bleus et le triton vert.

Alimentation
Les salamandres sont carnivores. Elles se nourrissent de vers de terre ou de larves d’insecte. Étant nocturne, elles chassent la nuit.

Reproduction
La période de reproduction est au printemps et à l’automne. Les salamandre se déplacent vers leur lieu de ponte, des milieux humides généralement. Elles peuvent demeurer en place jusqu’à l’éclosion des oeufs. Les larves vont se transformer quelques fois avant d’atteindre le stade adulte.

Espèce vulnérable
La salamandre à quatre orteils est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable. Elle est sensible aux modifications de son habitat, à l’étalement urbain, à la compaction du sol et à l’assèchement de son milieu (drainage agricole ou coupe forestière ouvrant trop le couvert). La salamandre sombre des montagnes est désignée menacée. Ses principales menaces sont l’étalement urbain, l’agrandissement des terres agricoles et certaines activités récréatives comme l’utilisation des véhicules tout-terrain.

                                 

 Salamandre à points bleus                     Salamandre cendrée                    Triton vert juvénile (l’adulte est vert)

 

Aménagement de l’habitat des salamandres terrestres 

Fiche Invitez la faune chez vous : amphibiens, reptiles et micromammifères

Doré jaune

Autre appellation : Doré, doré blanc, doré bleu
Nom latin : Sander vitreus
Nom anglais : Walleye

Description
Corps allongé, légèrement comprimé latéralement, 30 à 50 cm de longueur, poids entre 0,5 à 1,5 kg; gros yeux;  joues lisses et presque dépourvues d’écailles; dents nombreuses et aiguës; deux nageoires dorsales distinctes, la première épineuse (12 à 16 épines), la deuxième à rayons mous, 2 épines sur la nageoire anale, au moins une épine courte et acérée au bout de l’opercule.

Coloration : très variable selon l’habitat, marques plus pâles en eau turbide et plus vives en eau claire, corps brun olive, jaune ou même gris et bleu, petites taches dorées sur les écailles des flancs, marbrures diffuses sur la première nageoire dorsale et grande tache noire à son extrémité postérieure, yeux argentés dus à la réflexion de la lumière sur la couche de pigments sensibles qui les recouvre.

Habitat
Eau fraîche (13 à 21oC), peu profonde (moins de 15 m) et turbide. Abondant dans les grands lacs et les grandes rivières, aussi présent dans de plus petits lacs, réservoirs et rivières à courant moyen.

Alimentation
Le doré jaune se nourrit principalement de poissons. Il est peut sélectif et s’alimente selon la disponibilité des proies. Cependant, la perchaude et le malachigan sont très importants dans sa diète, lorsque présents. Le cannibalisme est aussi possible. Il mange également insectes, sangsues, écrevisses, limaces, petites couleuvres et salamandres, grenouilles et petits mammifères.

En eau turbide, le doré jaune s’alimente tout au long de la journée. Par contre en eau plus claire, étant donné la grande sensibilité de ses yeux à la lumière du jour, il se nourrit en zone peu profonde au lever et au coucher du soleil.

Reproduction
Saison : Printemps ou début d’été après la fonte des glaces, début avril jusqu’à fin juin.

Type de frayère : Très variable. Eau peu profonde et bien oxygénée avec fond de gravier. Rivières, pieds des chutes, hauts-fonds et berges des lacs exposés aux vents.

Mode : La première reproduction survient entre 3 et 8 ans selon le sexe et l’habitat (2 ans pour les mâles et 5 ans pour les femelles dans le fleuve Saint-Laurent). Les dorés jaunes, principalement femelles, ont tendance à être fidèles à leur frayère.

La fraie a lieu la nuit en groupe d’une ou deux femelles et de 2 à 6 mâles. Aucun nid n’est construit. Les œufs de 1,5 à 2,0 mm de diamètre sont libérés au hasard et tombent sur le fond. Selon la taille de la femelle, leur nombre varie de 50 000 à 300 000. Les œufs éclosent après 12 à 18 jours.

Plan de gestion du doré 2016-2026
Guide de planification et de réalisation d’aménagements du doré jaune

 

 


Touladi

Autre appellation : Truite grise, truite de lac, omble gris
Nom latin : Salvelinus namaycush
Nom anglais : Lake trout

Description
Corps fusiforme, plus allongé que les autres salmonidés, 40 à 50 cm de longueur, poids entre 0,7 et 1,5 kg; tête trapue; grande bouche avec dents bien développées; nageoire adipeuse loin derrière la nageoire dorsale, nageoires dorsale et pelviennes au centre de la longueur du corps, nageoire caudale profondément fourchue.

Coloration : Corps grisâtre à noir marqué de très nombreuses taches crème

Habitat
Eau froide (10oC), claire et bien oxygénée
Dans le Sud : lacs profonds (utilise différentes profondeurs en fonction de la température de l’eau selon les saisons)
Dans les régions plus nordiques : lacs peu profonds et rivières, occasionnellement en eaux saumâtres

Alimentation
Le régime alimentaire carnivore du touladi est principalement composé de poissons: surtout cisco de lac, mais aussi grand corégone, éperlan, meuniers et chabots. Dans certains lacs, il se nourrit de plancton, crustacés et insectes, mais sa croissance y est plus lente.

Reproduction
Saison : Automne, septembre à novembre (selon la latitude).

Type de frayère : Eau de profondeur variable (0,5 à 12 m) à fond rocheux ou caillouteux des lacs. Occasionnellement en rivière.

Mode : La maturité sexuelle est atteinte à 6 ou 7 ans dans le sud, mais pas avant 13 ans dans le Nord. Dans certains lacs, le touladi est fidèle à son site de fraie d’année en année. Un ou deux mâles se reproduisent avec une femelle ou un groupe de mâles et de femelles ensemble. La fraie a lieu à la noirceur, généralement entre 19 h et 22 h.

Aucun nid n’est construit. Les œufs (5 à 6 mm de diamètre) sont déposés sur le fond rocheux et se logent entre les interstices du substrat. Leur nombre varie de 900 et 2 650 œufs par kg de femelle. Ils éclosent en mars ou avril. Les adultes ne protègent pas les œufs, ni les jeunes.

Plan de gestion du touladi 2014-2020

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