Le secteur forestier est reconnu comme un des seuls secteurs d’activité possédant des puits naturels de carbone en raison de la capacité des arbres à capter et à séquestrer le carbone dans leur bois. Non seulement le bois est une matière première locale et renouvelable, mais il stocke également le carbone tout au long de sa vie utile, ce qui en fait un matériau à faible empreinte carbone. Le secteur forestier a donc un fort potentiel de contribution à la lutte contre les changements climatiques.
Réduire nos émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, de toutes les façons possibles, en vue d’atteindre la carboneutralité est l’objectif principal. Pour y arriver, les entreprises et les communautés sont encouragées à adopter de meilleures pratiques et à décarboner leurs activités, à défaut de quoi elles peuvent compenser leurs émissions en procédant à l’achat de crédits sur le marché du carbone.
1 - Dioxyde de carbone (CO2 )
Le dioxyde de carbone (CO2) est un gaz présent de façon naturelle dans l’atmosphère. L’augmentation importante de sa concentration, par les nombreuses sources d’émissions d’origine humaine, crée un déséquilibre qui a des incidences sur le climat, la température, les précipitations, et donc sur notre environnement et notre santé.
Parmi les sources importantes d’émissions du CO2, notons l’utilisation massive de combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon) pour créer l’énergie nécessaire pour alimenter les secteurs industriels et les transports. En brûlant, ces combustibles relâchent du carbone, principal composant des gaz à effet de serre.
2 - Puits de carbone
Les forêts sont d’importants puits de carbone naturels, car elles captent le CO2 présent dans l’atmosphère pour le séquestrer dans la fibre de leur bois. Augmenter les puits de carbone naturels par la plantation d’arbres est une façon de réduire la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère.
3 - Captation et séquestration du carbone
La captation du carbone par les arbres s’effectue par le phénomène de la photosynthèse. Plus un arbre fait de la photosynthèse, plus il retire efficacement du CO2 de l’atmosphère.
C’est lors de sa croissance qu’un arbre absorbe le CO2 et le transforme en bois. Il va ainsi séquestrer le carbone et rejeter l’oxygène dans l’atmosphère. Ce carbone demeure séquestré dans l’arbre tout au long de sa vie.
Lorsque l’arbre meurt, il se décompose, et une grande partie du carbone contenu dans sa fibre est alors relâché dans l’atmosphère. C’est le cycle naturel du carbone forestier.
4 - Empreinte carbone
L’empreinte carbone est une mesure de la quantité de CO2 émise dans l’environnement lors d’activités humaines. Elle peut notamment être mesurée à l’échelle d’une personne ou d’une communauté, d’un produit ou d’une entreprise, d’un secteur précis ou d’un territoire.
Les activités où l’empreinte carbone est la plus élevée sont celles qui utilisent les énergies fossiles, comme le secteur des transports (avions, camions, autos), le secteur industriel (production de biens et de services) et celui lié aux bâtiments (construction, chauffage, etc.).
Inversement, le secteur forestier présente une des plus faiblesempreintes carbone puisque sa matière première, le bois,stocke le carbone et que sa transformation est peu énergivore.
5 - Stockage du carbone
Lorsqu’un arbre est récolté et transformé en produit du bois, le carbone qu’il a séquestré pendant sa croissance demeurera stocké dans le bois, et ce, tout au long de la durée de vie des produits fabriqués.
Pensons au bois qui compose la structure d’une maison centenaire : il aura stocké du carbone durant toutes ces annéeset pour encore toute la durée de vie de la maison. C’est ducarbone de moins dans l’atmosphère, et donc un gain pourl’environnement.
6 - Carboneutralité
La carboneutralité est l’équilibre entre les émissions et la captation du carbone dansl’atmosphère. Cela peut aussi vouloir dire que lors d’une activité, aucun gaz à effet deserre n’est émis, ou alors que les émissions sont entièrement compensées.
Bien que l’idéal soit d’éliminer complètement ses émissions de gaz à effet de serre, ildemeure extrêmement difficile, voire impossible à atteindre. S’engager dans des activitésde compensation carbone est donc une solution pour atteindre la carboneutralité.
La plantation d’arbres est une mesure reconnue dans la carboneutralité, puisque lorsde leur croissance, les arbres séquestrent du carbone de l’atmosphère dans leur bois.
7 - Décarbonation
La décarbonation est l’action de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Elle peut s’appliquer de différentes manières :
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en diminuant les émissions à la source;
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en remplaçant l’utilisation d’énergies à forte empreinte carbone (celles qui brûlent des matières fossiles, comme le charbon, le pétrole ou le gaz par une source plus verte, comme le soleil, le vent, la chaleur contenue dans le sol (géothermie) ou la biomasse;
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en augmentant le nombre de puits de carbone pour permettre la séquestration de plus de CO2 présent dans l’atmosphère.
8 - Compensation carbone
La compensation carbone est le processus qui vise à contrebalancer des émissions de gaz à effet de serre en réduisant ou en séquestrant une quantité équivalente pour amoindrir ses répercussions sur l’environnement. Par exemple, une entreprise peut acheter une compensation carbone sous forme de plantation d’arbres pour contrebalancer ses propres émissions de gaz à effet de serre.
9 - Crédit carbone
Un crédit carbone est un « droit d’émission » de gaz à effet de serre, octroyé par un gouvernement ou un organisme reconnu, qui permet à un acheteur de l’acquérir sur un marché du carbone afin de compenser ses propres émissions. Un crédit carbone équivaut à une tonne de CO2.
10 - Marché du carbone
Il existe deux types de marchés du carbone : le marché réglementaire et le marché volontaire.
Le marché réglementaire est utilisé par des gouvernements qui se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans ce marché, des droits d’émission de gaz à effet de serre peuvent être achetés ou vendus par des entreprises en fonction de leur réalité. Par exemple, si les émissions d’une entreprise sont sous la limite de droits d’émission de gaz à effet de serre alloués, elle peut vendre ces émissions non utilisées sur le marché du carbone. Dans le cas inverse, elle doit acheter des droits d’émission à d’autres entreprises.
Le marché volontaire, lui, consiste en divers programmes de crédit carbone qui fournissent des unités d’atténuation à des acheteurs – entreprises ou personnes – qui souhaitent compenser leur empreinte carbone pour des raisons éthiques ou de responsabilité sociale.